Geese : Getting Killed, l’art de tout détruire pour mieux renaître
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Geese est un groupe originaire de Brooklyn, formé à la fin des années 2010 alors que ses membres étaient encore lycéens. Dès leurs débuts, ils attirent l’attention avec une énergie brute et une maturité musicale rare. Leur premier album Projector (2021) est un condensé de post-punk tendu, de rock progressif et d’embruns psychédéliques, salué par la critique pour sa fougue et sa complexité. Geese mêle l’urgence de Parquet Courts à l’introspection rythmique de Radiohead, avec une spontanéité presque instinctive.
Avec 3D Country (2023) et surtout Getting Killed (2025), le groupe opère une mue radicale. Exit les structures rigides : Geese s’autorise des escapades blues déglinguées, des éclats funk ou country, le tout dans une démarche quasi performative. Leur style devient plus libre, plus abrasif, mais toujours aussi affûté. En concert, la métamorphose est totale : ils jouent chaque morceau comme un champ de bataille sonore, entre chaos et élégance, jusqu’à l’épuisement.
Geese incarne la vitalité d’une scène rock new-yorkaise en pleine mutation. Refusant le confort des étiquettes, ils avancent par ruptures, par éclats, avec la volonté constante de faire exploser les cadres. Une jeunesse sauvage qui refuse de se figer, et qui fait du bruit une forme d’art.